Eric Collias

• le tissage de Gaïa : un atelier de gaïagraphie pour explorer les coexistences créatrices avec le sol, premiers pas d'un laboratoire d'ethnographie multi-espèces https://gaiagraphie.hypotheses.org/

Labellisé « science avec et pour la société » en 2022 par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, le projet TISSAGE « TrIptyque Science Société pour AGir Ensemble » permet de financer le temps d’émergence de projets de recherches participatives et a retenu l'atelier de gaïagraphie pour l'appel à projet 2024

• éco-anthropologie en Basse-loire, de l'estuaire à la Brière, projet de recherche lauréat du Ministère de la Culture en 2017 pour le Patrimoine culturel immatériel (PCI), en collaboration avec Anatole Danto

• humanités paludicoles : comptes-rendus d'expériences humaines et non-humaines en marais armoricains ; l'approche systémique en écologie fait partie de mon background, mais son caractère parfois trop surplombant du fait des impératifs de modélisation m'a incité à enquêter au sein des collectifs d'humains et de non-humains aux prises avec les contraintes du capitalocène, et d'y développer une ethnographie multi-espèces ; cette exploration de l'épaisseur de certains agencements en Basse-Loire contribue aux journées d'études du LAIOS/EHESS "Les Plans Magistraux des Humains et leurs Challengers Non Humains"

• l'anthropologie des sciences et techniques selon la théorie de l'acteur-réseau (ANT) et l'anthropologie pragmatiste appliquées à la question des espèces, milieux, ressources naturels et agro-écosystèmes : un désormais ancien carnet de recherche à ce sujet ici

• écosémiotique de la vie : à travers un questionnement à contre-pied de l’inventaire biologique, je me suis positionné comme maïeuticien des affects des humains vis-à-vis des non-humains et de la manière dont ces humains perçoivent, ressentent, traduisent ou sont pris par les échanges de signes dans la biosphère. Je souhaite, en élaborant un compte-rendu multimédia de ces observations et entretiens, questionner les prémisses classificatoires imposées par le langage symbolique et tenter de contribuer, à travers la prise en compte de la sémiotique des sois non-humains, à une voie alternative de recherche-action pour alimenter notre « sagesse systémique ».

• l'écologie de la sensation contribue à cette écosémiotique : nos corps collectent en permanence des données sur l'environnement naturel (interne et externe) auxquelles nous ne prêtons que peu d'égard ; cette cognition dépend de processus corporels hérités de notre phylogenèse et dont l'aspect cumulatif gagne à être mieux appréhendé ; ils constituent le soubassement d'une gamme de pratiques et de savoirs vernaculaires encore très présents dans les communautés humaines dont la subsistance dépend fortement de la coexistence avec les autres êtres vivants et de la cohérence avec les phénomènes terrestres, du fait que les effets-retours y sont très rapides ;

• la multiversité buissonnière comme rempart à l'abstraction rampante des dispositifs pédagogiques (qu'on pourrait qualifier de dronisation de la pédagogie) et l'art de la conversation comme remède ; cette proposition explore la proposition de Donna Haraway qui « milite pour les politiques et les épistémologies de la localisation, du positionnement et de la situation, où la partialité et non l’universalité est la condition pour faire valoir ses prétentions à la construction d’un savoir rationnel »

• le musée écophorique de Saint-Nazaire, sorte de laboratoire souterrain où j'ai mené des expériences avec des créatures hybrides, compilé quelques sources d'inspiration, tenté des expériences de design hasardeuses, milieu propre à la fermentation d'où émergeront peut-être quelques singularités inspirantes